Pourquoi votre newsletter est tronquée par Gmail ?
Vous êtes-vous déjà posé la question suivante : pourquoi mes newsletters sont tronquées sur Gmail ? Vous aussi, vous faites de nombreux efforts sur le fond et la forme de votre newsletter, mais celle-ci est régulièrement tronquée sur Gmail ? Si vous cherchez des réponses et des solutions pour que votre newsletter soit lisible dans son ensemble par vos abonnés, vous êtes au bon endroit.
Les fournisseurs de messagerie ont chacun leur façon de fonctionner et donc d’afficher les courriers électroniques. De fait, cela peut rapidement devenir un casse-tête pour les expéditeurs de newsletters, et autres messages marketing par email.
Comme les différences entre fournisseurs de messagerie sont nombreuses, nous allons nous concentrer sur les emailings tronqués sur Gmail uniquement.
Sommaire :
- Définition : Email tronqué
- Les raisons connues des emails tronqués sur Gmail
- Les conséquences des newsletters tronquées sur vos performances
- Les astuces pour alléger le poids d’un emailing
Email tronqué, qu’est ce que cela signifie ?
Sur Gmail nous avons tous rencontré au moins une fois les mentions suivantes :
- Message tronqué ou clipped message
- Afficher l’intégralité du message
Il s’agit d’un email qui arrive dans la boite de réception du lecteur, mais, qui pour les raisons que nous allons aborder ensuite n’est pas affiché intégralement.
Voyons maintenant, pourquoi certaines newsletters sont tronquées par Gmail.
Les 2 raisons connues des messages tronqués sur Gmail
1/ Le poids limite de 102kb
Si le poids de l’email dépasse les 102kb, il sera automatique coupé par Gmail. Le contenu tronqué sera affiché à condition de cliquer sur le lien « Afficher l’intégralité du message ».
102kb, cette limite peut sembler insurmontable, mais il n’en est rien puisque le poids des images n’est pas compris dans le poids de l’email. D’emblée, l’objectif des 102kb semble atteignable n’est-ce pas ? Le poids d’une image dans le code se résume au nombre de caractères utilisés pour faire appel à l’image puisque celle-ci est hébergée en externe.
De fait, le poids de l’email est égal au poids total du code donc, la somme (en octet) des caractères qu’il contient.
2/ L’objet de l’email est identique
Si comme moi, vous vous envoyez plusieurs campagnes de test avec le même objet avant d’envoyer la campagne définitive à vos lecteurs, il y a de grandes chances pour que vos campagnes de test soient également tronquées.
Effectivement, à moins de changer l’objet à chaque envoi, Gmail regroupera toutes vos newsletters de tests dans une seule et même conversation. Comme le poids total de la conversation augmentera au fur et à mesure des tests, vos emails seront naturellement coupés.
Quelles conséquences ont les emails tronqués sur les résultats de vos campagnes ?
1/ L’impact sur le tracking
Généralement, le comptage des ouvertures est réalisé grâce à un code de suivi, sauf que celui-ci est souvent présent tout en bas des campagnes emailing. Donc naturellement, quand Gmail tronque votre email alors qu’il est à la fin de la newsletter, celui-ci ne se déclenche pas.
C’est pourquoi nous conseillons systématiquement à nos clients utilisant notre solution de personnalisation des newsletters de placer le code de suivi au début de leurs newsletters.
Ceci dit, si vous avez correctement paramétré le suivi des clics, il fonctionnera comme à son habitude, mais vos statiques en lien avec les clics pourraient être faussées. Je pense notamment au taux de réactivité qui est intimement lié aux statistiques d’ouvertures.
2/ Le lien de désabonnement
Tout comme le code de tracking, le lien permettant aux lecteurs de se désinscrire des communications envoyées par une marque est majoritairement présent à la fin des emailings. Or un lecteur qui souhaite se désabonner et qui n’est pas en mesure de le faire simplement choisira la solution la plus rapide à savoir : le signalement en spam !
D’autant plus que les mentions faisant état de la collecte, du traitement et de la rectification des données personnelles sont aussi tronquées donc l’internaute peut ne pas se souvenir d’avoir consenti aux communications de la marque. Raison de plus pour signaler la marque en spam.
Même si les désabonnements ne sont pas dramatiques (dans la mesure du raisonnable), les signalements en spam le sont de toute évidence beaucoup plus puisqu’ils ont un impact direct sur votre réputation d’expéditeur et donc sur l’avenir de votre délivrabilité.
3/ Les contenus indisponibles
C’est évident, mais il est important de le préciser, si vous aviez prévu d’envoyer une newsletter composée de vingt articles, mais que le poids de l’email dépasse les 102kb dès le dixième article, les dix suivants ne seront pas affichés (sauf si le lecteur demande à les afficher). Autant de sujets intéressants pour le lecteur qui ne seront pas cliqués sans compter le temps perdu pour les équipes marketing si les newsletters sont éditées manuellement et non automatiquement.
Comment alléger le poids d’une newsletter ?
Nous venons de voir les raisons et les conséquences d’un email tronqué sur Gmail, voilà maintenant quelques astuces qui devraient vous être utiles pour réduire le poids de votre campagne emailing.
Mesurer le poids de l’emailing :
En ouvrant votre newsletter dans un onglet sur un navigateur (et non dans Gmail), il est possible d’enregistrer le HTML de la page dans un fichier sur votre ordinateur. Avec cette méthode, vous pourrez avoir l’information sur le poids du fichier enregistré.
Réduire la taille des liens
Si le poids de votre newsletter dépasse légèrement la limite des 102kb, pensez à réduire la taille des liens comme vous pourriez le faire pour partager un contenu sur Twitter. Tout dépend du nombre de liens présents dans votre newsletter, mais cette technique très simple pourrait vous être utile. Beaucoup d’outils permettent de minifier les URLs tout en conservant vos paramètres de tracking offrant ainsi l’économie de nombreux caractères sur chacun des liens présents dans la newsletter.
Éviter les nombreux styles CSS :
Même si le CSS est indispensable, réduisez-le au maximum pour privilégier le contenu. D’autant plus que certains styles ne seront pas toujours supportés selon les fournisseurs de messageries utilisés par vos lecteurs.
Supprimer les commentaires
Les commentaires sont indispensables pour s’y retrouver dans les nombreuses lignes de code, mais il ne sert strictement à rien de les envoyer à vos lecteurs. Donc, les supprimer vous permettra là encore de gagner de précieux octets.
Éviter les copier-coller
C’est un réflexe que nous avons tous d’autant plus si vous éditez le texte de votre newsletter sur des logiciels de traitement de texte. Ceci dit, en collant le texte préalablement copié depuis un logiciel de traitement de texte, vous collez souvent des caractères de mise en forme. Autant de caractères et d’octets gaspillés que vous pouvez économiser simplement.
Envoyer uniquement du contenu utile :
Une newsletter a pour vocation d’être lisible et efficace. Il est inutile d’envoyer les 70 dernières actualités à tous vos lecteurs puisque vos lecteurs n’ont pas tous les mêmes appétences aux sujets que vous traitez. Préférez envoyer une newsletter personnalisée contenant 10 actualités (rigoureusement choisies par des algorithmes de recommandation) et qui ne dépassera pas 102kb à une newsletter où les 70 contenus ne sont pas sélectionnés suivant les appétences de chacun des lecteurs et qui multipliera d’autant le nombre d’octets.
Tester plusieurs versions d’une même newsletter :
Nous avons déjà évoqué ce sujet, mais A/B tester une newsletter peut-être un moyen efficace de lutter contre les newsletters tronquées. De fait, observer ce qu’il se passe si la métadescription des articles ne contient 140 caractères et non plus 450. Si vous proposez 10 articles (sélectionnées avec choix) et non plus 20. Évidemment, certaines de ces variantes peuvent aider à corriger les newsletters fréquemment tronquées, mais cela peut aussi avoir un impact plus que positif sur vos performances.
Changer l’objet :
Dans le cadre des envois de test, je vous conseille fortement de changer l’objet de vos newsletters. Comme nous l’avons vu précédemment, quand les objets sont identiques Gmail regroupe les emails dans une même conversation. Par conséquent, le poids de chaque emailing est additionné avec le poids des précédents et vos tests sont donc automatiquement tronqués par Gmail.
Attention avec la minification du code
Minifier le HTML de l’emailing comme il est courant de le faire sur le web pourrait sembler pertinent, mais je vous le déconseille. Tous les fournisseurs de messagerie ont un fonctionnement différent dans leur manière d’interpréter le code et de l’afficher. La minification du code HTML de l’email fonctionnerait pour un affichage sur Gmail, mais il est rare de trouver une base de données constituée exclusivement d’adresses email Gmail. Par exemple, Outlook ne comprend pas toujours le code minifié ce qui a pour effet principal de casser le CSS et donc tous vos efforts de mise en forme.
Si malgré tout, la minification vous semble être votre dernier recours, je vous conseille d’utiliser un outil comme Email On Acid qui permet de visualiser une newsletter sur plusieurs boites de réception le tout sur une multitude de devices. Ainsi, repérer d’éventuels dysfonctionnements avant de prendre la décision d’envoyer (ou non) un emailing minifié devient un jeu d’enfant.
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